Il fait moche! Ma pensée est pour les sans abris. Le bout de trottoir qu'ils s'approprient  n'est même pas sec. La pluie ne leur laisse aucun répis! 

Je me promène dans les rues et en levant la tête, je remarque tant d'appartements ou d'immeubles inocupés. Des biens laissés à l'abandon depuis des mois, des années! Des bâtiments défraîchis, qui se délabrent lentement.

Pourquoi ne pas accueillir les gens de la rue? 

Mes enfants connaissent notre rituel: si on croise un être humain sur le trottoir déchu de sa dignité, il tendent instinctivement la main vers moi. Ils savent que nous ne passerons pas sans se soucier de son besoin. Un simple passage dans le super marché pour un peu de nourriture ou un petit sou, cest égal!  

Si j'avais une baguette magique... Ces immeubles, dénués de vie, seraient habités. 

Je me sens comme un poisson dans l'eau! Ceux qui aiment écrire doivent me comprendre. D'ailleurs comme tous ceux qui vivent leur passion. Il y'a un petit quelque chose qui vibre dans le corps...

J'ai déjà une grande partie de mon livre qui est logée dans ma caboche, mes doigts ne suivent pas!

Alors je note des phrases à demi codées sur une feuille. Je me retrouve avec une paquet de détails que je fouille une que j'en ai le besoin. Je n'ai aucune idée du nombre de pages que j'aurai au final, 200,300(écriture à l'ordi). On verra! 

Pour l'instant, le plus important, c'est de ne rien oublier! 

Hé bien voilà! Je suis enfin repartie à gratter mes pages avec l'encre de mon stylo. Par contre le soleil, lui, n'est toujours pas revenu! 

Je me sens à nouveau inspirée. Oui, c'est bon ça!

Et tout ça en faisant le gâteau d'anniversaire de mon fils. Celui, qui ne veut plus que je lui fasse un bisou en publique. Demain, il aura quatorze ans. Bientôt, il partira, il me présentera son ami(e), il fera sa vie. Je veillerai sur lui de loin...

Enfin, bon! Pour l'instant, il est là! Et je compte bien en profiter.

Depuis deux jours, je n'ai même pas écrit une seule ligne. Peut-être que le temps y fait quelque chose. La pluie  ne me rend pas spécialement heureuse. Je me secoue, j'y retourne ce soir. Je dois reconstituer le passé d'un de mes héros pour éclaircir l'enquête des policiers qui pataugent dans l'inconnu. Bon, espérons, malgré tout que le soleil nous reviendra, car là... C'est long, très long.